Dans ce roman, l’écrivain nous plonge dans l’histoire de la République dominicaine à travers la narration des derniers jours du dictateur Rafael Leònidas Trujillo Molina qui a fait régner un régime de terreur sur son pays durant trente ans. Le récit se fait via trois angles, ou trois tiroirs, non chronologiques : - Celui d’Urania Cabral, avocate new yorkaise, de retour après la mort de Trujillo et qui porte en elle une rage et un lourd secret. - Celui du dictateur lui-même, personnage mégalomane et paranoïaque, qui a mis en place tout un système tentaculaire pour diriger son pays d’une main de fer. - Et celui des quatre protagonistes, loin d’être des saints parmi les saints, qui se préparent à commettre le meurtre qui libérera la République dominicaine de Trujillo. Si le personnage d’Urania est fictif, il n’en est pas de même pour les autres. Mario Vargas Llosa a mêlé fiction et réalité pour montrer que la persistance d’une dictature n’est pas uniquement liée à une figure autoritaire mais à toutes les complicités, avouées ou pas, des puissances internationales (ici les États-Unis), de leurs sbires comme de la population qui accepte d’être avilie... et d’en payer le prix fort.