C'est un classique de la littérature américaine qui a remporté le Prix Pulitzer en 1961, un an après sa publication ; plus de 40 millions d’exemplaires ont été vendus depuis cette date dans le monde entier. À travers les yeux d'une fillette de six ans, Scout, personnage principal et narratrice, les lecteurs et lectrices se plongent dans l'atmosphère des États-Unis des années trente où un fait divers ravive les rancœurs et les haines. Tom Robinson, un Noir, est accusé d'avoir violé une femme blanche, Mayella Ewell. Atticus Finch, le père de Scout, avocat intègre, accepte de prendre sa défense et fait face à une ville scandalisée qui ne voit pas la nécessité d'un tel procès. Avec ce roman d’apprentissage, qui revêt une cadence de polar, Harper Lee nous plonge dans cet univers lumineux et un peu étouffant des livres de Faulkner et de Steinbeck ; une atmosphère mélancolique et dangereuse du Sud américain. L'espièglerie enfantine de Scout est un contraste frappant avec la cruauté historique de l’époque. Et longtemps après la lecture, certaines phrases peuvent résonner encore et encore, nonobstant le temps et l'espace, comme celle-ci : « La seule chose qui ne doive pas céder à la loi de la majorité est la conscience de l'individu. »