Chaque année, ce sont quelque 100 millions d’animaux tués dans le monde, pour leur fourrure, dont 37 millions dans l’Union européenne. L’Europe est globalement en tête de la production de visons face à la Chine, aux États-Unis et au Canada. Et il y a quelques jours, le Danemark a annoncé l’abattage de 17 millions de visons, actuellement élevés sur son territoire, en raison d’une mutation du Covid, déjà transmise à 12 personnes, et qui menace l’efficacité d’un potentiel futur vaccin pour l’Homme. Avant cela, la région espagnole de l’Aragon avait ordonné cet été l’abattage de quelque 100 000 visons d’un élevage au sein duquel près de 90% des animaux avaient été testés positifs au nouveau Coronavirus. Les Pays-Bas aussi ont pris des mesures similaires cet été. Ils ont également ordonné la fermeture définitive de tous les élevages de visons, dès l’an prochain, pour éviter que le secteur ne devienne un nid à infections au Covid-19, précipitant la fin de l’industrie de la fourrure de vison dans ce pays, initialement prévue en 2024. Si les conséquences sont difficiles à mesurer, la filière était déjà ces dernières années sous pression, au nom de la cause animale.