Quel lien, autre que contradictoire, peut-il y avoir entre progrès et conservatisme ? L’historien des idées Pierre-André Taguieff, présenté comme néoconservateur, propose un « conservatisme critique » qui, sans renoncer au progrès, se débarrasse de ses illusions nécessitaristes. Il s’agit, dit-il, de « repenser le progrès comme une exigence morale en reconnaissant l’incertitude, l’indétermination, la contingence et l’imprévisibilité ».