Après H&M ; Nike, Adidas et Uniqlo subissent les foudres de la Chine, après leurs boycotts du coton du Xinjiang, sur fond d’allégations de « travail forcé » des Ouïghours.
Cette région du nord-ouest chinois est une grande zone de production mondiale, qui fournit des mastodontes du textile. Longtemps, elle a été frappée par des attentats visant des civils, et attribués à des séparatistes ou des islamistes ouïghours. Pékin y impose depuis quelques années une surveillance policière drastique. Selon des études d’instituts américains et australiens, au moins un million d’Ouïghours ont été internés dans des "camps" et certains soumis à du "travail forcé", notamment dans des champs de coton de la région.
La Chine estime ces rapports biaisés et assure qu’il s’agit de « centres de formation professionnelle », destinés à apporter un emploi à la population, afin de l’éloigner de l’extrémisme.
L’an dernier déjà, Nike s’était dit « préoccupée » par ces accusations de « travail forcé », et s’était engagée à ne pas acheter de coton du Xinjiang ; un communiqué qui refait surface, alors que l’Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada ont imposé des sanctions à la Chine la semaine dernière, justement en raison du traitement de la minorité musulmane. Dans la foulée, Pékin a dénoncé de « fausses informations » et a sanctionné en représailles des personnalités et organismes européens, ouvrant la porte à d’autres ripostes potentielles.