À l’occasion du festival Jardins, Jardin à Paris, Chanel a livré une réinterprétation miniature de ses 5 hectares de champs de camélias, dans les Landes, qui alimentent sa production mondiale. L’occasion d’en savoir plus sur les ressources cosmétiques de la fleur emblématique de la Maison.
À Paris donc, le public a pu découvrir un petit jardin clôturé traversé par un sentier, une serre aux allures de laboratoire, où le camélia est partout et nulle part à la fois. Car saisonnalité oblige, ce sont des fleurs artificielles qui ont été placées, venues quand même directement de l’exploitation de la Maison de luxe.
Cultivé en Asie – en Chine surtout – depuis plus de 1000 ans, le camélia arrive en Europe au 17ème siècle, suite à une confusion marchande, alors qu’un acheteur pense ramener un arbre à thé, de la même famille.
Élégant à défaut d’être odorant - puisque la fleur ne dégage aucune senteur - le camélia sera rendu populaire au 19ème siècle par le roman d’Alexandre Dumas Fils « La Dame aux Camélias », qui inspira par la suite la Traviata de Giuseppe Verdi.
Parmi les 28 000 variétés existantes, c’est la perfection des pétales du Camellia Japonica Alba qui séduit Gabrielle Chanel, qui l’intégra à ses créations de prêt-à-porter, dès les années 20.
Après la Mode, le camélia ne tarda pas à se faire une place dans l’offre cosmétique de la Maison. En 1925, Mademoiselle mis ainsi son parfumeur Ernest Beaux – à l’origine du Chanel N°5 – d’imaginer le parfum du camélia : la fragrance Gardenia voit le jour.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, dans les champs landais de Chanel, les camélias sont récoltées une par une à la main, entre février et mars. 150 d’entre elles sont nécessaires pour obtenir un kilo de pétales. 7 kilos de fleurs fraîches sont nécessaires pour produire un kilogramme de l’actif Camelia Alba PFA, une sorte de concentré ultra-pur.