« On ne peut pas dire la vérité à la télé, il y a trop de monde qui regarde. » Citation de Coluche avec laquelle commence le livre de notre invité. Le livre, c’est « Histoires des médias, des signaux de fumée aux réseaux sociaux et après » chez Fayard et signé Jacques Attali. De l’histoire de l’information à celle de la technologie, Attali propose 500 pages allant du passé de l’information à son futur non sans lucidité, non sans pessimisme aussi, serions-nous tentés de dire en tant que journalistes. Journaliste : « un grand métier, essentiel à la démocratie, un métier de liberté, de vérité et de combat, écartelé entre les puissances d’argent (qui, dans les démocraties, possèdent aujourd’hui encore les plus grands médias, dont les réseaux sociaux) et les puissances policières (qui, dans les dictatures, contrôlent aujourd’hui encore tous les réseaux de communication) », fin de citation de l’auteur. Au milieu de tout cela, la place du récepteur de l’info, surveillé, puis hyper-surveillé, puis s’auto-surveillant, se résignant à fournir de lui-même de plus en plus d’informations le concernant.